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Neil Hannon & The Divine Comedy

The Divine Comedy est Neil Hannon.

Il écrit paroles et musique, chante, joue de la guitare et du piano et produit la plupart de ses albums.

Toutefois, avant The Divine Comedy, Neil Hannon avait un groupe de lycée, qui, suite à plusieurs va-et-vient, changea de nom jusqu’à devenir The Divine Comedy. C’était en 1989. Neil avait les cheveux longs, était habillé en jean et écoutait U2 et R.E.M. et Ride. A cette époque, The Divine Comedy était un groupe composé de 3, puis 4, potes nord irlandais. Mais les va-et-vient continuèrent et en 1992, après seulement un album, The Divine Comedy cessa d’être.

Un an et demi plus tard, en septembre 1993, Neil Hannon se fit couper les cheveux, acheta un costume et une cravate et reprit le nom The Divine Comedy pour sortie Liberation. Depuis ce moment, The Divine Comedy allait être un concept dirigé par un homme, bien qu’impliquant parfois de nombreux musiciens.

En 1996, le single Something For The Weekend, extrait de l’album Casanova, créa la surprise en élevant The Divine Comedy jusqu’aux charts anglais. A cette époque, Neil avait déjà rencontré Joby Talbot, qui allait aussi profiter de ce succès.

Le changement de siècle (et de millénaire) fut une période de transition pour The Divine Comedy, qui quitta Setanta Records, une maison de disques indé irlandaise pour Parlophone (Blur, Radiohead, Colplay…). Neil changea encore de style et se remit à porter jeans et cheveux longs. Cependant l’expérience ne fut pas heureuse et les musiciens durent être licenciés, The Divine Comedy étant ruiné : l’album Regeneration ne s’était pas vendu aussi bien qu’escompté.

Neil Hannon décida alors de retourner à sa vieille garde-robe et ressortit ses costumes. En 2005, il créa sa propre maison de disques : Divine Comedy Records. Après les albums Absent Friends et Victory For The Comic Muse Neil Hannon a quitté Parlophone pour devenir un artiste totalement indépendant. A présent, Neil Hannon mène toujours The Divine Comedy quand il n’est pas pris par son autre groupe The Duckworth Lewis Method, ou occupé par des travaux commissionnés pour la scène.

Enfance


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Les parents de Neil Hannon
Edward Neil Hannon est né à Londonderry, Irlande du Nord, le 7 novembre 1970. Il est le troisième fils du Rev. Brian Hannon, de l’Eglise d’Irlande. Par conséquent, Neil a grandi dans un contexte religieux, dans une région où la religion a toujours été très ancrée dans les mentalités.

Nous savons très peu de sa famille, si ce n’est que son père lui a transmis un goût pour la musique, que sa mère lui a inculqué son amour pour les chevaux et les chiens et qu’il a deux frères plus âgés : Desmond et Brendan.

Neil Hannon commence à apprendre le piano à l’âge de 7 ans, après s’être essayé sur le piano à queue familial avec un marteau, en conséquence de quoi il dut en payer la réparation. Au bout de la première leçon, son professeur déclare : “Neil a une excellente oreille mais est très peu motivé” [1]. Pendant son enfance et son adolescence, Neil est enfant de chœur à l’église de son père.

Il va à l’école primaire de son quartier, où il passe plus de temps à dessiner des dinosaures qu’à écouter l’instituteur [2]. Cependant, il parvient à obtenir son Eleven+ (examen de fin de CM2, toujours obligatoire en Irlande du Nord et qui permet l’accession à une ‘Grammar School’) et, à son entrée en école secondaire, il a déjà écrit sa première chanson : ‘Digital Watch’. Les Hannon ayant dû déménager suite à l’accession du Rev. Brian Hannon au titre d’Evêque d’Enniskillen en 1981, l’école à laquelle il entre est la Portora Royal School, située à Enniskillen, Co. Fermanagh, que fréquentèrent Oscar Wilde et Samuel Beckett.

En juin 1989, Neil rate ses A-Levels (équivalent britannique du baccalauréat), ayant préféré aller assister au concert de R.E.M. à Dublin la nuit précédente, suivant les conseils de son prof d’histoire géo : “Tu dois choisir entre la musique et des études universitaires” [3].

October (1984-1989)


ImageLe premier groupe de Neil Hannon se crée en 1984, mais n’a pas de nom à ce moment-là. Il avait 13 ans et son intérêt pour la musique grandit grâce à ses frères qui lui font découvrir Electric Light Orchestra. Il investit dans deux magnétos ainsi que dans sa première guitare, “une guitare vraiment merdique” selon lui [4], et arrête les leçons de piano. C’est Lawrence Hoy, un ami à lui, qui lui apprend ses premiers accords. Ensemble, ils décident de monter un groupe. Comme il leur faut des musiciens, ils mettent une petite annonce sur le panneau d’affichage de leur école. On peut y lire : “Démarrons un groupe, quiconque qui a ses propres instruments, contactez-nous!” David Graham la voit et s’arrange pour les rencontrer afin d’entrer comme bassiste. A partir de ce jour, les répétitions ont lieu dans la chambre en combles de Neil, au Rectory jusqu’en 1986, lorsque les Hannon déménagent pour Fivemiletown.

Le groupe n’a pas de nom jusqu’en 1986, lorsqu’ils donnent leur premier concert au Rectory à Enniskillen, un week-end où les parents de Neil sont absents. Le nom attribué au groupe est October, en hommage à l’album de U2. Cette même année, Darren Flanagan rejoint le groupe aux claviers, mais il les quitte en décembre 1987, après la sortie de leur premier EP, October 1st. Ils l’enregistrent à l’automne 1987, à Belfast, juste après avoir acheté leur première boîte à rythme. Entre-temps, les quatre garçons assistent à leur premier concert : U2 à Dublin.

L’hivers 1989, bien que Neil et Lawrence soient seuls, David étant parti pour l’université, ils sortent leur premier album : Exposition. Ils en envoient une copie au magazine Hot Press et gagnent une place pour la finale de Hot Press/Carling Band of ’89, à Cork. Ils doivent demander à David de revenir pour jouer lors du concert. Ils arrivent deuxième au concours.

Fanfare For The Comic Muse (1989-1992)


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Suite au concert à Cork – lors duquel leur boîte à rythme a failli tomber de la scène – Neil décide de rechercher un batteur durant l’été 1989. Il trouve finalement Kevin Traynor qui lui présente un ami, John McCullagh, qui remplacera David Graham à la basse. Le nouveau groupe s’appelle The Cherry Orchard, sans doute en allusion à la pièce de Tchekhov. Ils ont aussi un manager qui leur conseille d’enregistrer et d’envoyer une démo à diverses maisons de disques.

Quelques mois après Lawrence Hoy décide de quitter le groupe et Neil change encore une fois le nom du groupe, cette fois inspiré par un livre qu’il a vu dans la bibliothèque de son père: La Divine Comédie de Dante Alighieri.

Le groupe donne quelques concerts dans les clubs en Irlande et est rapidement remarqué par le DJ Johnny Hero, qui est si impressionné qu’il passe leurs morceaux lors de son programme rock du lundi soir et les invite pour une interview; ils ont peu après également été invité par le légendaire Dave Fanning sur la radio irlandaise RTE.

En novembre 1989, Setanta Records, une maison de disque indé irlandaise basée à Londres, (The Frank & Walters, A House, Brian…) reçoit leur cassette. Bien que Keith Cullen n’aime pas leur musique, sa petite amie, elle, apprécie et insiste pour qu’il les laisse tenter leur chance. En janvier 1990, Neil signe un contrat chez Setanta Records.

Fanfare For The Comic Muse sort en avril qui suit. L’album est produit par John O’Neill (The Undertones), dont ils louent l’appartement à Tottenham quand ils s’installent à Londres pour faire la promo.

En octobre 1991, John Allen, un pote de Neil, rejoint le groupe comme chanteur et Neil à la possibilité d’améliorer son jeu de guitare. A cette époque sort l’EP Timewatch et ils donnent quelques concerts à Londres en première partie de My Bloody Valentine, puis de Suede à la sortie de Europop en 1992 (EP produit par Edwyn Collins). Mais peu après, Kevin Traynor et John McCullagh quittent le groupe en raison de différences artistiques et reprennent leurs études. Neil Hannon et John Allen n’ont plus d’autre possibilité que de rentrer à Enniskillen, avec des ébauches de chansons sur lesquelles le groupe avait commencé à travailler pour un prochain album.

Liberation et Promenade (1993-1994)


De retour à Fivemilletown, Neil s’enferme dans sa chambre en mansarde et passe ses nuits à écrire ce qui deviendra Liberation et Promenade. Il ne sort le bout de son nez de temps en temps que pour regarder de vieux films français ou un match de cricket.

ImageEn septembre 1993, toujours signé chez Setanta, The Divine Comedy sort son premier véritable album, Liberation. Neil a gardé le nom car il convient bien au nouveau son de sa musique. De même, il adopte un style sobre, se fait couper les cheveux, revêt un costume et achète des lunettes noires. Hannon est alors un jeune homme timide, romantique, érudit et chic. Regardant en arrière sur ce changement d’orientation, il dit : “J’étais très intéressé par la pureté de trois accords et tout ça mais l’harmonie polyphonique m’en a éloigné.” The Divine Comedy, a cette époque, est principalement inspiré du film Chambre avec vue de James Ivory, adapté du roman de E.M. Forster. Neil dit à propos de cela : “Quand je vis le film de Merchant-Ivory Chambre avec vue, E.M. Forster changea ma vie au-delà de toute reconnaissance, honnêtement. Sans Chambre avec vue, je n’aurais sans doute jamais rien écrit de ce que j’ai écrit. Après avoir vu le film, j’ai lu tout Forster. Je me suis débarrassé des chaînes de la pop indé et j’ai été capable d’écrire de la musique. Ce fut une ‘Libération’ dans tous les sens du terme” [5]. En effet musicalement Neil se veut plus de Scott Walker ou Michael Nyman que de la scène rock indé.

Même si les critiques sont très positives, l’album reste relativement peu connu du public britannique (400 copies seulement sont vendues). Néanmoins, une lueur d’espoir peut être aperçue en France, où le magazine musical Les Inrockuptibles soutient The Divine Comedy jusqu’à lui offrir l’opportunité de donner un concert à La Cigale, Paris. Neil dit au NME : “Je me souviens du jour où ils m’ont dit que j’y allais. Je dus me retenir de sauter de joie” [6]. Ceci change Neil des petits concerts qu’il a l’habitude de faire. Le succès du concert l’encourage à faire une tournée en France.

Quelques mois plus tard, en février 1994, sort Promenade. Seulement 10 000 copies sont vendues à l’époque [7]. L’album est produit par Darren Allison, qui a aussi produit l’album suivant, Casanova.
A la même époque, Graham Linehan demande à Neil de composer la musique pour la sitcom irlandaise Father Ted qu’il réalise avec Arthur Mathews. La musique de générique sera ré-enregistrée plus tard sous le nom de ‘Songs Of Love’.

La création d’un groupe (1994-1996)


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Pendant l’enregistrement de Promenade, Neil recherche quelqu’un qui sache jouer du saxophone et du hautbois. Chris Worsey, qui joue du violoncelle pour The Divine Comedy depuis la tournée pour Liberation, lui conseille Joby Talbot. Ils se rencontrent dans un pub de Londres. Neil se souvient de cette première rencontre : “Je me suis dit : “Qui est ce gars étrange et balourd à la répartie si étonnement diverse ? Il avait 22 ans quand je l’ai rencontré, mais il pouvait tenir en haleine une table de 8 personnes avec ses histoires à dormir debout” [8].

En 1994, alors qu’il fait la première partie de Tori Amos, Maya Gabrielle remarque Neil et devient sa manager [1]. Pendant l’été The Divine Comedy joue au Festival d’Edimbourg. Neil a un vieux copain d’école qui habite là-bas, Bryan Mills. Neil l’appelle et ils vont boire un verre au pub. Peu après cette rencontre, il décide de rappeler Neil pour lui proposer de jouer de la basse pour The Divine Comedy, bien qu’il n’ait jamais joué de cet instrument [9]. Ivor Talbot, un copain de Bryan qui a toujours joué avec lui, est embauché pour être le roadie de Neil avant de rejoindre le groupe comme guitariste en 1996. Ivor est né le 19 juin 1972 en Irlande du Nord et est lui aussi allé à la Portora Royal School. A propos, Ivor et Joby ne sont pas parents. Joby étant Londonien et Ivor Irlandais du Nord, c’est une pure coïncidence s’ils ont le même nom.

Plus tard cette année, Joby présente aussi à Neil son colocataire, Stuart ‘Pinkie’ Bates, qui entre dans le groupe comme organiste. Il est né à Orpington le 19 septembre 1967. Son surnom vient du tour manager de The Divine Comedy parce qu’il portait pendant des répétitions un T-shirt rouge alors que tous les autres portaient des couleurs claires. Le groupe apparaît pour la première fois tous ensemble sur scène en octobre 1994, pour un concert à Paris au Théâtre de la Ville.

Alors que tout semble promettre la sortie d’un nouvel album pour début 1995, rien ne produit. En effet, Neil bloque sur les paroles pour l’écriture de son album et ne parvient pas à le boucler. Il envisage même d’arrêter sa carrière [10]. Ce n’est que courant 1995, lors d’une rencontre avec Bjork, organisée par les Inrockuptibles, qu’elle lui redonne confiance. S’ensuivent de longues sessions d’enregistrement qui, grâce au succès chez Setanta de l’album Gorgous George d’Edwyn Collins, permettent la participation des nombreux musiciens du Brunel Ensemble.

En février 1996, quand l’enregistrement est terminé, The Divine Comedy fait la première partie de Supergrass. Quelques temps plus tard, Grant Gordon, leur batteur, se casse le bras au foot et Neil, après en avoir cherché un autre, trouve Miguel Barradas, d’origine vénézuélienne et qui jouait dans des groupes groove-heavy avant que Neil ne lui “ouvre les yeux” sur la pop.

La période Brit-Pop (1996-2002)


ImageThe Divine Comedy arrive dans son âge d’or en avril 1996, à la sortie de Casanova. Peut-être parce que Neil a pris la peau du personnage éponyme de l’album. Il devient moins policé, bien que toujours très romantique, et plus accessible.

En juin 1996, Chris Evans découvre chez un ami Something For The Weekend, le premier single tiré de l’album. Le lundi qui suit, lors de son émission sur Radio One, alors qu’il n’arrive pas à mettre la main sur le CD, il appelle son ami et la chanson est jouée pour la première fois à la radio par le téléphone. Elle devient vite son ‘Breakfast Biggie’. Puis, Evans invite Neil à son émission télé du vendredi soir sur TFI. Peu après, Neil réalise son rêve d’enfance en apparaissant à Top Of The Pops. De 10000 exemplaires vendus en avril, l’album atteint les 60000 en environ 6 mois.

La célébrité ouvre à The Divine Comedy la porte vers de plus grands concerts comme le Festival de Reading, ou le Shepherds Bush Empire, à Londres, en octobre 1996, lors des répétitions duquel A Short Album About Love fut enregistré avec le Brunel Ensemble.

ImageA la fin de l’année, le groupe est plein d’ambitions, et monte sa propre entité de management, le Divine Management. En novembre 1996, The Divine Comedy décide d’aller conquérir les Etats-Unis. Pour l’occasion, Neil donne beaucoup d’interviews, deux concerts et sa photo est prise plus d’une fois. Il commence même à se laisser pousser la barbe, peut-être une stratégie dans son plan de séduction en tant que crooner et homme à femmes.

Le 14 février 1997, A Short Album About Love sort, après quoi le groupe part en tournée européenne avec un orchestre de 30 musiciens. A la fin d’un des spectacles à Londres, Neil rencontre Michael Nyman et Hilary Summers. Suite à ça, ils travaillent ensemble: The Divine Comedy joue deux soirs au Festival d’Edimbourg avec le Michael Nyman Band et reçoit le Prix des Critiques du Festival d’Edimbourg.

Pendant l’été, The Divine Comedy fait la première partie de Radiohead en Allemagne. En automne, ils partent pour une nouvelle conquête : le Japon. La fin de cette année chargée est marquée par l’arrivée d’un nouveau musicien : Rob Farrer, aux percussions. Il avait déjà joué pour The Divine Comedy, car il faisait partie du Brunel Ensemble.

ImageL’année suivante sort Fin De Siècle, produit par Jon Jacobs, qui avait déjà travaillé sur A Short Album About Love. Une centaine de musiciens participent à l’album : le Brunel Ensemble, le Crouch End Festival, Hilary Summers et l’acteur Dexter Fletcher.

En janvier 1998, Neil a l’occasion de rencontrer Robbie Williams lors de la Soirée de Gala du 20th Century Blues, en hommage à Noel Coward. Leur amitié amène Neil à participer au single de Robbie Williams No Regrets, puis à faire les premières parties de sa tournée en 1999. A la même époque, Neil Hannon est invité à participer à un concert donné par le compositeur breton Yann Tiersen. Deux ans plus tard ils enregistreront ‘Les Jours Tristes’ dont la version instrumentale figure dans la B.O. film Amélie Poulain.

En 1999, Neil continue d’enchaîner les collaborations, avec quelques autres artistes comme Tom Jones (avec qui il enregistre ‘All Mine’ en duo) ou Ute Lemper (pour qui il chante deux duos et écrit trois chansons, toutes apparaissant sur l’album Punishing Kiss, sur lequel les musiciens de The Divine Comedy jouent aussi). Cette même année, le groupe fait aussi la première partie de R.E.M. à Dublin.

En Août 1999, 10 ans après avoir signé son premier contrat chez Setanta, The Divine Comedy a changé pour une plus grosse maison de disque : Parlophone (EMI) (Radiohead, Coldplay, Blur, Supergrass…). Setanta célèbre l’anniversaire en sortant un best of : A Secret History.

ImageA cette époque, The Divine Comedy commence à enregistrer un nouvel album, essentiellement composé à la guitare car Neil vient d’emménager dans une nouvelle maison après son mariage avec Òrla Little et n’a pas accès à son piano. Un album est produit par Nigel Godrich (Beck, Travis, Radiohead…) et enregistré à RAK (Londres) alors que Travis travaille dans le studio d’à côté. Neil a essayé de rendre ses musiciens plus présents sur cet album qu’ils ne l’étaient auparavant. Résultat : un son plus proche des groupes alternatifs anglais que de Scott Walker. De même, le style de Neil change aussi : il se remet à porter des T-shirt et des jeans et à avoir les cheveux longs. Regeneration sort en mars 2001. Il n’est pas aussi bien accueilli par les fans qu’espéré, car beaucoup sont décontenancés par le changement soudain de Neil, cependant ce changement fait découvrir le groupe à un nouveau public. En dépit d’une énorme promo à travers l’Europe et d’un grand nombre de festivals, comme le Rolling Stone Roadshow en Allemagne, l’album se vend moyennement bien : en France il atteint les meilleures ventes que The Divine Comedy ait jamais faites, mais pour la maison de disque l’album ne se vend pas aussi bien qu’escompté. En octobre 2001, Neil doit annoncer un nouveau split : The Divine Comedy est fauché et ne peut pas continuer avec sept musiciens. Le groupe donne leur dernier concert ensemble à Belfast en novembre 2001.

Chaque musicien suit son petit bonhomme de chemin. Joby, qui a déjà une carrière bien à lui, peut consacrer plus de temps à ses projets de compositions (œuvres classiques, musiques de films). Bryan, grâce au succès de The Divine Comedy, travaille pour plusieurs groupes indés (parfois avec Ivor aussi) en tant que bassiste voire producteur. Et Neil Hannon profite de cette occasion pour donner un nouveau souffle à The Divine Comedy, cependant il laisse planer le doute sur s’il gardera le nom de scène de The Divine Comedy.

En janvier 2002, The Divine Comedy (alors composé de Neil, Rob et Ivor) entame une tournée aux Etats-Unis. Quelques semaines plus tard, Neil y retourne en solo pour faire la première partie de Ben Folds sur une tournée de plusieurs mois.

De retour au Royaume-Uni, Neil annonce dans Muse (le magazine officiel de The Divine Comedy) qu’il ne change pas de maison de disque ni de nom de scène, mais continuera solo, comme en 1993.

Pendant l’été, David Bowie, sélectionneur du Meltdown Festival 2002, choisit de mettre The Divine Comedy à l’affiche du festival. Peu de temps après, Simon Little s’ajoute au groupe comme bassiste et contrebassiste. Un peu plus tard, The Divine Comedy fait une tournée au Royaume-Uni avec Ben Folds.

La période Dublinoise (2003-2014)


ImageEn 2003, les Hannon décident de déménager pour Dublin ; ainsi Neil se rapproche-t-il de ses origines. Neil dit que c’est pour éviter que sa fille Willow Mary Erin, alors âgée d’un an et demi, ne prononce pas ses premiers mots avec l’accent anglais [11]. Là, il achève de travailler sur un prochain album. L’enregistrement débute à RAK (Londres) cette année-là avec Joby Talbot, Rob Farrer, Simon Little, et Yann Tiersen en invité. L’album est mixé par Nigel Godrich et produit par Neil Hannon.

Le 29 mars 2004, Absent Friends sort enfin. On s’attendait à quelque chose de différent de Regeneration. En fait c’est un retour aux tous débuts de la carrière solo de Neil, rappelant Liberation ou Promenade. Neil s’est fait couper les cheveux (mais pas trop court) et a investi dans un costume en velours vert et une chemise à petites fleurs.

La sortie de l’album est suivie d’une série de concerts au Royaume-Uni et à Paris, où Neil est accompagné d’un orchestre : le Millennia Ensemble. Après une tournée aux USA, le premier DVD de The Divine Comedy, Live At The Palladium, sort en octobre. Pour la promo, le groupe donne deux spectacles historiques, tous deux avec le Millennia Ensemble : l’un à Paris aux mythiques Folies Bergères, l’autre à Londres au non moins célèbre Royal Albert Hall.

En décembre, Neil participe, avec plusieurs autres artistes à l’enregistrement d’une version 2004 de Do They Know It’s Christmas ?, afin de lever des fonds pour le Band Aid, produit par Nigel Godrich.

En mars 2005, Neil enregistre les paroles de deux morceaux pour la B.O. du film H2G2 : Le Guide Du Voyageur Galactique composée par Joby Talbot. Parmi les autres artistes qui jouent sur ces morceaux on retrouve Hilary Summers, Dougie Payne (Travis) et Miggy Barradas. Quelques semaines plus tard, Neil interprète deux chansons de Robbie Williams lors d’une émission sur Guy Chambers sur BBC Radio 2. Il compose ensuite avec lui des titres pour l’album de Laura Michelle Kelly.

ImageEn décembre 2005, Neil commence l’enregistrement d’un nouvel album avec son nouveau groupe composé de Andrew Skeet, John Evans, Simon Little, Rob Farrer, Lucy Wilkins, Chris Worsey, Tim Weller et même Dougie Payne comme invité. C’est un album à petit budget enregistré live en une semaine à RAK (Londres). L’album se voulait être à la base un album de reprises, mais finalement des compositions originales seront enregistrées et une seule reprise (‘Party Fears Two’ de The Associates) sera conservée. L’album, ironiquement intitulé Victory For The Comic Muse, sort en juin 2006. Parallèlement Neil fait beaucoup parler de lui pour ses collaborations françaises avec Vincent Delerm, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg et Air qui l’amèneront à faire deux ans plus tard des concerts francophiles à la Cité de la Musique à Paris. En 2006, Neil est aussi amené à enregistrer un poème pour Keane, et à chanter des morceaux pour la musique de la série Doctor Who de la BBC. Par ailleurs, il compose et enregistre la musique de la sitcom The I.T. Cowd réalisée par Graham Linehan.

Après une tournée au travers l’Europe avec en première partie le groupe de Belfast, Duke Special, The Divine Comedy a épuisé son contrat avec Parlophone. A la grande surprise générale, début 2007 Neil Hannon remporte le Choice Music Prize (équivalent Irlandais des victoires de la musique) grâce à l’album Victory For The Comic Muse et gagne alors 10 000€. Cela lui permet de se décider à s’auto-produire complètement. En effet depuis quelques années Neil Hannon a déjà racheté ses droits à Setanta et prévoit de rééditer ses premiers albums sous le label Divine Comedy Records. Neil peut désormais continuer sa carrière sans l’aide d’une maison de disque.

Neil Hannon se rapproche alors plus de la scène indé irlandaise en s’impliquant dans des collaborations tels que le collectif The Cake Sale (un projet lancé par Brian Crosby de Bell X1). Ou en apparaissant avec des groupes irlandais tels que Duke Special (comme au Amnesty International Small Places Tour) ou bien Pugwash, un groupe indé de Dublin mené par Thomas Walsh et influencé par Electric Light Orchestra et XTC, en participant à l’enregistrement de l’album Eleven Modern Antiquities. L’album sort discrètement en 2008 chez 1969 Records un label indé de Dublin (Dave Couse (ex-A House), The Pale).
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Après cela, Neil Hannon et Thomas Walsh forment un nouveau groupe, The Duckworth-Lewis Method. Groupe concept sur le cricket, son nom est basé sur la méthode statistique permettant de calculer le score d’un match interrompu par temps de pluie. Thomas Walsh devient alors Mr. Duckworth tandis que Neil Hannon devient Mr. Lewis. L’album, sorti en 2009 conjointement chez Divine Comedy Records et 1969 Records, comporte de nombreux invités tels que l’acteur Matt Berry (The I.T. Crowd), la chanteuse irlandaise Cathy Davey et le guitariste Tosh Flood (Saville). A la surprise du groupe il remporte de bonnes critiques et même un meilleur succès que Victory For The Comic Muse.

Cette même année Neil Hannon a collaboré avec Eg White et le compositeur portugais Rodrigo Leão ; participé à l’album God Help The Girl, la comédie musicale de Stuart Murdoch (Belle & Sebastian) ; composé la musique originale du film Wide Open Spaces d’Arthur Mathews; et a enregistré un nouvel album de The Divine Comedy.

Image Sorti en 2010, l’album Bang Goes The Knighthood montre en couverture Neil Hannon prenant un bain avec son chien, Leia; et se focalise trivialement sur des sujets plus ou moins sérieux, comme la récession économique ou les clubs indés. L’album a été promu par une grande tournée An Evening with Neil Hannon en solo avec seulement une guitare et un piano, Neil Hannon s’est alors produit à travers l’Europe, et a ainsi esquivé les effets de la crise.

Parallèlement, Neil Hannon a été commissionné pour des spectacles vivants dont il a composé la musique. En décembre 2010, le Bristol Old Vic a produit l’adaptation en comédie musicale de Swallows & Amazons d’Arthur Ransome, qui a tourné dans le Royaume-Uni l’année suivante. Neil Hannon a aussi écrit Sevastopol, un mini ‘OperaShots’ pour la Royal Opera House, et a composé la musique d’In May de Frank Alva Buecheler. A l’occasion de la célébration de la restauration de l’orgue du Royal Festival Hall en 2014, Neil Hannon a aussi été commissionné par le Southbank Centre et PRS Foundation For Music pour composer une œuvre pour voix et orgue nommée To Our Fathers In Distress qui est une suite de scènes musicales vivantes pour orgue et chœur qui évoquent la constriction, le mystère et la magie, l’ennui, et les libertés gagnées de haute lutte d’un dimanche d’enfance, et dédié à son père Brian Hannon qui est désormais atteint d’Alzheimer.

Trouver Foreverland


En décembre 2012 Neil Hannon a participé à un projet initié par Cathy Davey, une compilation au bénéfice de Dogs In Distress, à laquelle ont aussi participé Villagers, Lisa O’Neill, Lisa Hannigan et Graham Linehan. Le couple s’est trouvé de plus en plus impliqué dans le secours aux animaux, et Cathy s’est engagée dans le sauvetage de chevaux. Avec quelques amis, elle a monté une association qu’ils ont nommé d’après la chanson de Neil pour Father Ted: My Lovely Horse Rescue. Ils ont acheté des fermes pour accueillir les animaux, puis ont déménagé dans la campagne du comté de Kildare.
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Image Pendant ce temps, Neil et Cathy se sont vus proposer une salle d’écriture au National Concert Hall in Dublin. Cathy a ainsi mené à bien l’écriture et l’enregistrement de l’album New Forest sorti en 2016. Tandis que Neil Hannon a écrit les deux albums à venir de The Divine Comedy fortement influencés par la synthpop. Une moitié des chansons ayant pour thème les relations amoureuses, elles ont finalement été réarranges à la sauce orchestrale typique de The Divine Comedy dans Foreverland. L’album, sorti en septembre 2016, a reçu un accueil très favorable des médias et est monté assez haut dans la plupart des charts européens. Le groupe a fait une grande tournée européenne, pendant laquelle Neil a endossé les habits du célèbre empereur français pour rire de son ‘Napoleon Complex’.

Pendant la tournée que le groupe est passé chez Neil afin d’enregistrer un autre album, dont les chansons abordent des thèmes plus contemporains. Neil Hannon accomplit cette fois ses rêves de synthpop, et l’album Office Politics voit The Divine Comedy explorer de nouveaux territoires. L’album a bénéficié d’un bon accueil au Royaume-Uni, en atteignant la 5ème position dans les charts.


[1] Edition limitée de A Secret History
[2] Communiqué de presse de Liberation
[3] Emporium 3
[4] Muse Magazine #2
[5] Référence nécessaire
[6] NME 1993
[7] Biographie 2004
[8] Time Out
[9] Bryan Mills interview @ Music OMH
[10] Les Inrockuptibles 1996
[11] Rock & Folk 2004